L’explosion des réseaux sociaux a définitivement changé la donne en communication pour les entreprises… et a paradoxalement redonné toute son importance au contenu de qualité.
Ce n’est plus une découverte mais il est de bon ton de le rappeler une énième fois. Le contenu est indéniablement un levier incontournable à activer auprès de ses publics. On ne compte plus les études qui mois après mois, insistent sur les attentes des internautes en matière de contenus. Ainsi, en octobre dernier, Millward Brown et Tumblr ont dévoilé les résultats d’une enquête sur les attentes prioritaires des socionautes vis-à-vis des marques présentes sur le Web (2). Les chiffres sont implacables : 73% des sondés veulent du contenu ludique, 71% du contenu intéressant et 64% du contenu de qualité. Chez les dirigeants et les managers, on retrouve une appétence similaire pour des contenus procurés par une marque. En mars 2014, le site d’information économique Quartz a mis en ligne les principaux enseignements chiffrés d’une étude menée auprès de 940 décideurs (3). Il en ressort notamment que 86% sont intéressés par du contenu de marque, à la condition expresse toutefois qu’il s’agisse d’expertise maison et d’analyses fondées.Des entreprises se sont déjà engagées sur la voie du contenu éditorial publié à destination de leurs publics. Coca-Cola figure à cet égard parmi les pionniers. Nombreux étaient néanmoins les sceptiques au départ lorsque le géant d’Atlanta avait annoncé fin 2012 l’abandon de son site corporate au profit d’une plateforme de contenus actualisés au gré de l’actualité de l’entreprise, de son environnement mais aussi des propositions de contributeurs externes. La démarche avait effectivement de quoi surprendre tant Coca-Cola n’a pas toujours été un parangon de communication franche et ouverte. Pourtant, force est de reconnaître aujourd’hui que le choix effectué s’avère payant. Un an après le lancement de « Coca Cola Journey », le site a reçu 11,1 millions de visites soit des audiences plus élevées que celles de sites reconnus comme Chicago Sun Times, Ad Age ou encore l’édition US d’Al-Jazeera (4). Cette approche n’est d’ailleurs pas exclusivement réservée à l’univers du B2C comme bon nombre de personnes persistent à le croire. Le B2B est totalement éligible à ce genre de promesse éditoriale. Cisco en administre une preuve éclatante avec son site éditorialisé « The Network » qui s’adresse en priorité aux clients, aux fournisseurs, aux prospects et aux journalistes gravitant dans l’écosystème de Cisco.